Tu as supprimé le blé, les oignons, le lactose… Tu as suivi cette fameuse liste d’aliments “à éviter”.
Mais malgré tous tes efforts, tu continues à avoir mal. Ou alors, ça allait mieux au début, puis les crises sont revenues.
Tu te demandes ce que tu fais mal ? Pourquoi le régime ne marche pas sur toi ?
La réponse est plus subtile.
Oui, le régime FODMAP fonctionne — mais pas n’importe comment.
Dans cet article, je t’explique les 5 erreurs les plus fréquentes qui empêchent cette méthode de vraiment soulager les symptômes.
ERREUR n°1 : Tu suis le régime sans accompagnement spécialisé
Le régime FODMAP est souvent présenté comme une simple liste d’aliments à éviter…
En réalité, ce régime n’est pas une liste d’interdits à suivre.
Il s’agit d’une méthode complexe, en plusieurs phases, qui demande de la précision et de la stratégie.
Beaucoup de patients·es commencent seules, après avoir trouvé une liste sur Internet ou reçu de leur médecin la classique fiche avec un tableau “aliments interdits” / “aliments autorisés”.
Et très vite, peuvent se poser tout un tas de question :
- Quels aliments sont vraiment à éviter ?
- Est-ce que je dois tout supprimer d’un coup ?
- Et combien de temps je dois suivre cette phase ?
- Qu’est-ce que je vais bien pouvoir manger ?
Le problème, c’est que sans accompagnement, les erreurs s’enchaînent — et les bénéfices n’arrivent pas.
Tu peux très bien faire “presque tout bien”… et pourtant ne pas avoir de résultats, simplement parce qu’un détail t’échappe.
Tu risques aussi de manger toujours les mêmes aliments, d’avoir peu de variété dans ton assiette, et ça clairement ton microbiote n’apprécie pas !
👉 La clé : être guidée par quelqu’un qui maîtrise la méthode, et qui peut t’aider à l’adapter à ton quotidien, à tes contraintes et à tes goûts, pas à pas.
ERREUR n°2 : La phase d’éviction est prolongée trop longtemps
Quand on commence à voir une amélioration pendant la phase d’éviction, on peut avoir envie de la prolonger. Quand ça fait des mois ou des années qui vit un calvaire avec des douleurs abdominales, des diarrhées, de la constipation au quotidien ! C’est juste normal d’avoir envie que ce répit dure plus longtemps !!!
Et on a pas du tout envie de manger à nouveau des aliments qui risquent de nous faire mal. C’est rassurant de se dire : “Tant que je mange comme ça, je me sens un peu mieux.”
Mais voilà :
Cette phase n’est pas faite pour durer.
Elle est conçue comme un outil temporaire pour apaiser les symptômes et préparer la suite du travail : la phase de réintroductions.
Or, rester trop longtemps dans cette phase peut :
- appauvrir ton microbiote
- créer de nouvelles intolérances
- t’isoler socialement
- et générer un stress énorme autour de l’alimentation.
Et ce qui avait apporté un soulagement devient peu à peu une source d’anxiété…
Et les symptômes peuvent réapparaître, malgré toutes tes “restrictions”.
👉 La bonne durée ? 2 à 6 semaines, pas plus.
Ce qui compte ensuite, c’est de réintroduire progressivement, avec méthode, pour te permettre d’identifier tes déclencheurs alimentaires et élargir ton alimentation en sécurité.
ERREUR n°3 : Tu crois avoir éliminé les FODMAPs mais tu en consommes encore tous les jours
Tu as supprimé le blé, le lactose, les oignons…
Mais tu continues à avoir des douleurs ? ou bien ça va mieux globalement mais il persiste un grand inconfort.
Peut-être que certains aliments à teneur élévée en FODMAPs sont encore présents dans ton assiette… sans que tu le saches !
C’est un piège très courant.
Certains aliments ont une image “safe”, mais contiennent en réalité des FODMAPs cachés, ou sont mal tolérés selon la quantité.
Quelques exemples :
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Tu prends des tisanes “digestion” mais elles contiennent des plantes riches en FODMAP comme le fenouil par exemple…
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Tu as remplacé les pâtes par des pâtes sans gluten. Mais les pâtes sans gluten que tu as choisies sont fabriquées à partir de farine de légumineuse et sont riches en FODMAPs !
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Tu as l’habitude de prendre un chewing-gum sans sucre après le repas mais il contient du sorbitol, un FODMAP !
- Tu manges des courgettes régulièrement mais tu ne sais pas qu’à partir de 75g, elles deviennent riches en FODMAPs…
Tu l’as compris, ce n’est pas une question de “mieux faire” ou de volonté.
C’est une question de connaissance précise des aliments. pour ne pas qu’une “petite” erreur viennent ruinée tes efforts.
C’est une question de nuances, de seuils. Ce régime est plein de subtilités.
👉 L’accompagnement permet de repérer ces aliments “pièges”, — ceux qui ne sont ni clairement interdits ni autorisés et ceux — et d’éviter de passer à côté de résultats simplement à cause d’un ou deux détails mal identifiés.
ERREUR n°4 : Tu manges trop...ou pas assez de fibres
Quand on commence à modifier son alimentation pour soulager ses troubles digestifs, les fibres deviennent un vrai casse-tête.
On entend tout et son contraire :
“Il faut manger plus de fibres !”
“Les fibres, c’est irritant pour l’intestin !”
Et si la vérité, c’était que le problème n’est pas la fibre en soi… mais le type et la quantité ?
En réalité, certaines fibres sont fermentescibles et appartiennent aux FODMAPs, et peuvent donc aggraver les symptômes si elles sont consommées en excès. Donc pour augmenter ses apports en fibres, il faut bien les choisir !
Mais à l’inverse, réduire trop drastiquement les fibres (ce qui arrive souvent pendant la phase d’éviction du régime FODMAP), ça peut ralentir le transit et dérégler ton microbiote. Et même provoquer/accentuer la constipation !
Par exemple :
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Les graines de chia ou le psyllium blond en petite quantité peuvent aider — mais pas au hasard, leur introduction doit être bien accompagnée.
👉 La clé : trouver ton propre seuil de tolérance, et choisir les bonnes sources de fibres (solubles, pauvres en FODMAPs, faciles à digérer) adapter tes apports en fibres de façon personnalisée.
ERREUR n°5 : Tu oublies qu'il n'y a PAS QUE l'alimentation qui peut déclencher tes symptômes
Même avec une alimentation parfaite sur le papier… Les douleurs peuvent persister.
Et c’est souvent parce qu’on a négligé l’impact des déclencheurs non alimentaires : le stress, le sommeil notamment.
Quand tu vis avec un syndrome de l’intestin irritable, ton système digestif est hypersensible. Mais ce n’est pas qu’une question d’aliments : ton système nerveux joue un rôle direct dans les symptômes digestifs.
Tu peux manger un plat parfaitement FODMAP-friendly… et déclencher quand même des symptômes, si tu es tendue, émotionnellement sous pression, ou fatiguée.
Et ça ne veut pas dire que c’est “dans ta tête”.
Ça veut dire que le cerveau et l’intestin sont connectés — et que pour aller mieux, il faut penser globalement.
👉 C’est ce qu’on appelle l’approche holistique : pas pour “tout psychologiser”, mais pour redonner à ton corps les bonnes conditions pour fonctionner et apaiser ton système nerveux donc ton système digestif.
Si tu t’es reconnue dans un ou plusieurs points de cet article,
sache une chose importante : tu n’es pas seule.
Et ce n’est pas de ta faute si ça ne fonctionne pas (encore).
Le régime FODMAP est un outil puissant — mais comme tout outil, il demande un bon mode d’emploi.
Et c’est justement ce que j’aide mes patientes à construire au sein de mon programme d’accompagnement “SII Sous Contrôle”.
🧡 Si tu veux comprendre ce qui bloque, clarifier tes étapes et avancer sans faire 15 essais à l’aveugle,
👉 tu peux rejoindre la liste d’attente ici pour être informée du prochain lancement
En attendant, prends soin de toi. Et si tu as des questions, n’hésite pas à m’envoyer un mail !