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5 conseils pour faire baisser son cholestérol et préserver sa santé cardiovasculaire

L’hypercholestérolémie correspond à une concentration excessive de cholestérol dans le sang. Elle constitue un facteur de risque cardiovasculaire, au même titre que le sexe (risque plus important pour les hommes que pour les femmes), l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle, le tabac et les antécédents familiaux d’affections cardiovasculaires. En France, on estime que 20% de la population présente une hypercholestérolémie et qu’un infarctus sur deux est en lien avec un excès de cholestérol.

Les habitudes alimentaires peuvent influées sur la cholestérolémie. C’est pourquoi, en cas d’hypercholestérolémie, il sera toujours recommandé en première intention de mettre en place des changements alimentaires adaptés.

Connaitre votre ennemi : le cholestérol

  • Qu’est-ce que le cholestérol ?

Le cholestérol est une molécule lipidique entrant dans la formation des membranes de nos cellules. Il permet également la fabrication d’hormones en servant de précurseur à leur synthèse.

  • D’où vient-il ?

Il est synthétisé par le foie en grande majorité, de 75 à 80% environ. Les 20-25% restant correspondent aux apports alimentaires.

  • Bon ou mauvais ?

On parle souvent de bon ou de mauvais cholestérol. Il s’agit en fait de deux types de lipoprotéines, des navettes chargées de transporter le cholestérol dans le sang.

Le LDL-cholestérol, communément appelé le « mauvais cholestérol », assure la distribution du cholestérol vers les tissus de l’organisme, et a donc tendance à favoriser le dépôt de cholestérol sur les parois des artères. Le LDL-cholestérol a un « effet encrasseur ».

Le HDL-cholestérol est, quant à lui, qualifié de « bon cholestérol ». Ces navettes assurent le retour du cholestérol vers le foie pour qu’il soit éliminé. Le HDL-cholestérol a un « effet protecteur ».

mauvais et bon cholestérol

Source : Fédération française de cardiologie

  • Comment savoir si vous avez un excès de cholestérol ?

Le diagnostic de l’hypercholestérolémie est obtenu par un bilan sanguin réalisé à jeun. On y mesure plusieurs types de molécules lipidiques qui en fonction de leur élévation respective permettront de qualifier le profil de dyslipidémie (anomalie de le concentration sanguine des lipides). On trouvera par exemple dans le bilan sanguin, le cholestérol total, le HDL-Cholestérol et le LDL-cholestérol.

On considère que le taux de cholestérol total est normal s’il est inférieur à 2g/l. Le taux de LDL-cholestérol doit, quant à lui, se situer en dessous de 1.6g/L et le HDL-cholestérol au-dessus de 0.45g/L afin de bénéficier de son effet protecteur.

A noter que la présence d’autres facteurs de risque influe sur les valeurs seuils recommandées.

L’hypercholestérolémie est silencieuse, et s’installe au fil du temps sans entrainer aucun symptôme visible d’où l’importance d’un suivi régulier par le médecin traitant. En effet, selon les données de son diagnostic, la mise en place d’une réduction de certains aliments dans vos habitudes alimentaires peut être préconisée afin de désencombrer les artères et d’améliorer votre qualité de vie.

Les causes d’un excès de cholestérol

  • Un terrain génétique

Dans de nombreux cas, l’excès de cholestérol ou plus largement l’anomalie du profil lipidique sanguin est associé à une anomalie héréditaire des métabolismes des lipoprotéines. La régulation du cholestérol (et/ou des triglycérides) s’en trouve perturbée. Le facteur familial est donc primordial lors d’un dépistage du cholestérol.

  • La présence de certaines maladies

Le cholestérol s’installe avec le temps et est donc souvent lié à l’âge des patients. Mais un excès de cholestérol est fréquemment en lien avec la présence d’une autre maladie : par exemple, une hypothyroïdie, l’obésité, une insuffisance rénale, une maladie hépatique, etc. …

  • La prise de certaines familles de médicaments

L’hypercholestérolémie peut aussi être associée à la prise de médicaments tels que des corticoïdes, des diurétiques, des œstrogènes de synthèse, etc. …

Que faire en cas d’excès de cholestérol ?

La prise en charge diététique de l’hypercholestérolémie est le traitement de première intention, complétée si nécessaire dans un second temps par un traitement médicamenteux. Dans la grande majorité des cas, on obtient une réduction du niveau de cholestérol après avoir adopté un plan alimentaire chez les patients. Le traitement diététique ne correspond en aucun cas à un régime restrictif et permet de conserver son rythme de vie tout en prévenant un grand nombre de maladies de type vasculaire. Il repose sur un bon équilibre ainsi que la correction des erreurs alimentaires les plus fréquentes. Mangez de tout mais sans excès !

  • Bien choisir ses matières grasses

Diminuer la fréquence et les quantités de consommation des matières grasses saturées, de mauvaise qualité nutritionnelle : beurre, fromage, crème fraiche, viandes grasses, les graisses cachées dans les viennoiseries, les charcuteries, plats cuisinés, les fritures.

Préférer les viandes maigres (volaille, lapin par exemple) aux viandes grasses (bœuf, porc, …).

Favoriser les « bonnes graisses » riches en acides gras mono et poly-insaturés, c’est-à-dire celles qu’on trouve par exemple dans les huiles végétales (olive, noix, colza) ou les poissons gras (sardine, saumon, maquereau). Ces derniers peuvent être consommés une fois par semaine.

  • Assurer de bons apports en fibres

Consommer des légumes et des fruits tous les jours. Consommer des légumineuses chaque semaine. De bons apports en fibres aident à diminuer le cholestérol.

  • Adapter ses quantités

Eviter les grignotages répétés (viennoiserie, biscuits industriels, fromage consommé en excès, …).

Adapter les quantités aux repas afin d’éviter les excès.

Limiter ses quantités d’alcool.

  • Limiter les aliments ultra-transformés, qui contiennent bien souvent des graisses cachées de qualité nutritionnelle médiocre.
  • Bouger !

Une activité physique régulière est particulièrement indiquée en cas d’hypercholestérolémie et permet de renforcer votre coeur. Bouger tous les jours, dans vos gestes du quotidien (marche, montée des escaliers, petits trajets réalisés à pied, jardinage, …). Limiter vos activités de type sédentaire (position assise, télévision, ordinateur).

Le suivi régulier par votre médecin traitant est essentiel afin de dépister un excès de cholestérol. Il pourra vous préconiser la prise en charge la plus adaptée à votre situation (traitement médicamenteux ou non) notamment en présence d’autres facteurs de risques cardio-vasculaires. Dans tous les cas, l’adaptation de votre alimentation est essentielle car en modifiant son alimentation, on peut déjà faire baisser significativement son taux de cholestérol et ainsi améliorer sa santé.